La Griffe Cégétiste. Une sociologie historique de la reconversion professionnelle des cadres syndicaux de la CGT (années 1970-2010) / Nicolas SIMONPOLI

Soutenances de thèse

Résumé de la thèse

La Griffe Cégétiste. Une sociologie historique de la reconversion professionnelle des cadres syndicaux de la CGT (années 1970-2010) Cette thèse s’intéresse aux politiques de reconversion professionnelle des cadres syndicaux menées par la Confédération générale du travail (CGT) au cours des décennies 1970-2010. Elle se propose d’étudier leur mise en oeuvre au prisme d’une grille d’analyse relationnelle et située prenant en compte la construction du capital militant des syndicalistes, la structure des espaces professionnels traversés ainsi que l’histoire des dispositifs d’accompagnement qu’ils fréquentent au moment de leur transition professionnelle. À partir de terrains d’enquête multiples, comprenant aussi bien le siège de l’organisation, les formations universitaires ou la Troisième voie d’accès à l’ENA (1983-1986), cette étude cherche à comprendre comment se façonne une griffe cégétiste, marque sociale stigmatisée et/ou valorisée, dont la valeur se révèle au moment de la reconversion. Pour ce faire, elle veille à restituer le phénomène dans son historicité, en le réinscrivant dans l’ensemble des déplacements sociaux réalisés tout au long de la carrière syndicale ou encore en signalant l’inégalité des syndicalistes devant les dispositifs de reclassement. Loin des modèles volontaristes et individualistes qui président généralement à son explication, cette thèse envisage ainsi la reconversion comme une réalité construite, négociée et collective. Les itinéraires des reconvertis ne pouvant être appréhendés qu’au regard des institutions – militantes, scolaires et professionnelles – qui participent à les fabriquer.

 
Mots clés : Reconversion militante,Identité professionnelle,Mobilité sociale,Syndicalisme.

Informations pratiques

Vendredi 13 novembre 2020
> 14h
Université Paris Nanterre
Bâtiment Grappin, Salle B.015

Composition du jury

M. Stéphane BEAUD,  Université de Poitiers, Directeur de thèse
M. François BUTON, ENS de Lyon, Rapporteur
Mme Cécile GUILLAUME Université Lille I, Rapporteure
M. Bernard PUDAL, Université Paris Nanterre, Examinateur
M. Manuel SCHOTTÉ, Université de Lille, Examinateur
Mme Anne-Catherine WAGNER, Université Paris I – Panthéon Sorbonne, Examinatrice