Au-delà de la complainte. Sociologie des constructions mémorielles nubiennes en Egypte. / Mayada Madbouly

Soutenances de thèse

Résumé de la thèse

À la croisée de la sociologie de la mémoire et la sociologie de l’action collective, cette thèse analyse les différentes façons d’évocation du passé et d’engagement pour ou par la mémoire. En mettant l’accent sur les constructions mémorielles nubiennes en Égypte post-indépendance, cette thèse explore comment les rapports au passé et à la communauté fluctuent dans un contexte politique en changement. Cette thèse démontre que l’évocation du passé et de ses images va au-delà de la complainte (rithâ’) et montre qu’il existe diverses formes du « faire mémoire ».

Les associations nubiennes (gam‘iyât) fondées dans les villes depuis le XXe siècle d’un côté, les militants d’un autre côté, mais aussi les collectifs de jeunes intéressés par le patrimoine et la culture sont tous des groupes d’acteurs qui mettent le passé nubien au coeur de leurs pratiques. Cette étude explore plusieurs notions des travaux arabophones, francophones et anglophones, contribuant à apercevoir les processus de construction identitaire, de politisation et de dépolitisation, de définition et de formulation des logiques d’actions mémorielles. Elle examine les façons dont les constructions mémorielles se déploient dans un cadre national, mais aussi international.

À partir d’une enquête ethnographique en Égypte, cette thèse étudie les modalités d’action d’une diversité d’acteurs (associations, militants et des groupes de jeunes non-contestataires) et les sens qu’ils attribuent à leur engagement.

Mots-clés : Mémoire, action collective, Égypte, homogénéisation, patrimoine, espace, génération

Informations pratiques

Jeudi  8 septembre 2022
> 15h00
En hybride et salle n°1 bâtiment Max Weber, Université Paris Nanterre

Composition du jury

Hisham Aidi, Senior Lecturer in International Relations, SIPA, Columbia University
Michèle Baussant, directrice de recherche au CNRS en section 38, CEFRES et ISP
Assia Boutaleb, professeure de science politique, Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne, CESSP
Choukri Hmed, maître de conférences HDR en science politique, Université Paris Dauphine PSL, IRISSO-CNRS
Dina El Khawaga, professeure associée, Université du Caire, FESP (co-directrice de thèse)
Pascale Laborier, professeure de science politique, Université Paris Nanterre, ISP (directrice de thèse)