La reconnaissance pédagogique des engagements bénévoles et militants. Étude d’une politique universitaire qui fait long feu./ Julie TESTI

Soutenances de thèse

Résumé de la thèse

Les dispositifs de reconnaissance pédagogique des engagements étudiants se sont progressivement généralisés dans les universités en dehors d’un cadre législatif contraignant, avant que le principe en devienne obligatoire. Ils n’ont pourtant touché qu’une infime partie des étudiant‑e‑s bénévoles ou militant‑e‑s. Entreprise alors que différentes politiques semblaient converger pour donner de l’importance aux engagements des étudiant‑e‑s dans leur évaluation, la thèse étudie l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique qui s’est avérée finalement de très faible envergure, dans un contexte de transformation du rôle des universités. Les dispositifs de reconnaissance des engagement étudiants – élu‑e‑s, bénévoles, etc. – sont peu à peu rendus possible par les textes européens et nationaux qui concernent à la fois la réussite des étudiant‑e‑s, la professionnalisation des cursus, la formation continue, le développement de la vie étudiante, l’internationalisation des universités, mais aussi la promotion de l’engagement citoyen. Ainsi, à partir d’une enquête multi-niveaux – depuis les institutions internationales et européennes, l’État et ses acteurs, les configurations locales d’acteurs au sein d’universités et enfin par l’étude d’une association engagée dans la conception et la mise en œuvre de ces dispositifs – cette thèse se propose d’analyser les multiples dimensions que ceux-ci peuvent revêtir. Cette recherche s’intéresse donc aux processus d’adhésion et de résistance des différents types d’acteurs universitaires. Elle s’attache à observer les transformations des rapports de pouvoir au sein des universités, à partir notamment de l’étude de l’irruption des associations comme nouveau type d’acteur dans la formation universitaire.

Informations pratiques

Lundi 18 janvier 2021
> 14h
Université Paris Nanterre
Distanciel

Composition du jury

Thierry Côme, Professeur en science de gestion, Université de Versailles-Saint-Quentin.
Romain Delès, Maître de conférences en sociologie, Université de Bordeaux.
Sophie Duchesne, Directrice de recherche au CNRS, Sciences Po Bordeaux (directrice de thèse).
Claire Dupuy, Professeure en science politique, Université Catholique de Louvain.
Sandrine Garcia, Professeure en sciences de l’éducation, Université de Bourgogne (rapporteuse).
Patricia Loncle, Professeure en sociologie, École des Hautes Études en Santé Publique (rapporteuse).