Aliénor brittmann

Doctorante

Sujet de thèse :

Les rapports entre droit, histoire et mémoire à l’aune de la restitution des biens culturels.

 

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Résumé

Aliénor Brittmann travail sur les relations entre le droit, l’histoire et la mémoire se manifestent et s’instituent de manière particulière lors des situations de revendications et de restitutions de biens culturels. Conflits armés, colonisation ou spoliations antisémites constituent autant de contextes historiques générant des revendications de biens culturels dont ont été dépossédés tant des individus que des Etats ou des communautés.

Sur un versant, l’expression de ces revendications et les réponses apportées dépendront de la mémoire qui en subsistera et de la perception qui prédominera, ainsi que d’une écriture – parfois ré-écriture – du contexte historique ; d’où découle une négociation des mémoires structurée par les restitutions de biens culturels.

Sur le terrain du droit, les faits à l’origine de l’appropriation du bien seront fixés dans une qualification juridique postulant le mode de règlement du litige ou l’irréductibilité de la situation de droit s’opposant à la restitution. Le droit qui norme la restitution vient ainsi fixer une certaine écriture de l’histoire – produire une version officielle en légitimant la mémoire des acteurs – ce qui lui confère une fonction historiographique. Le droit est aussi ambivalent dans sa capacité à produire l’histoire et la mémoire, et dans sa propre construction sous l’influence de cette même histoire et mémoire.

Savoir comment on se souvient de son passé ou l’oublie, comment on le redéfinit et comment la mémoire tant collective qu’individuelle s’insère dans cette construction du souvenir, sont des ressorts pour saisir la complexité des situations de restitutions de biens culturels. Celles-ci jouent ou influent, distinctement ou dans un appariement avec l’histoire, la mémoire et le droit et nouent des relations d’interdépendances entre ces trois branches.

La thèse interroge les restitutions de biens culturels – supports d’histoire et de mémoire – ainsi que la position des normes, articulées sur les restitutions, dans la construction de l’histoire et des mémoires.  

 

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