Analyse et modélisation des réseaux multi-partis./Fabien Tarissan

Soutenance HDR

Composition du jury

M. Renaud Lambiotte, Professeur à Oxford University, rapporteur

M. Matteo Magnani, Professeur à Uppsala Universitet, rapporteur

Mme. Céline Robardet, Professeure des Universités à INSA Lyon, rapportrice

M. Baptiste Coulmont , Professeur des Universités à l’ENS Paris-Saclay, examinateur

M. Bertrand Jouve, Directeur de Recherche au CNRS, examinateur

M. François Pellegrini, Professeur des Universités à l’Université de Bordeaux, examinateur

Mme. Isabelle Sayn, Directrice de Recherche au CNRS, examinatrice

Fabien Tarissan est Chargé de recherche au CNRS et professeur attaché à l’ENS Paris-Saclay .

Il travaille sur l’analyse et la modélisation de grands réseaux rencontrés en pratique, tels le réseau Internet, le réseau du Web, les réseaux sociaux ou encore les réseaux juridiques.

Informations pratiques

Lundi 4 décembre 2023
> 9h30
ENS Paris-Saclay en salle 1Z31
4 av. des Sciences, 91190 Gif-sur-Yvette
Distanciel : lien

Résumé :

Ce mémoire décrit une sélection de travaux développés durant ces dix dernières années, tout d’abord en tant que Maître de conférence dans l’équipe ComplexNetworks du LIP6 (Sorbonne Université) puis en tant que chargé de recherche au CNRS au sein du laboratoire ISP (ENS Paris-Saclay, Université Paris-Saclay). Ces recherches s’articulent autour de l’analyse et la modélisation des réseaux rencontrés en pratique, avec une attention particulière pour des structures multi-parties.

Le premier chapitre de mon mémoire illustre cette approche en montrant comment analyse et modélisation des graphes bipartis sont étudiés conjointement afin de rendre compte de la structure réelle des réseaux et comment cette compréhension peut ensuite servir d’autre taches, notamment dans le domaine de la recherche d’information.

Deux cas particuliers d’utilisation de ces approches sont ensuite détaillés. Tout d’abord, le deuxième chapitre montre comment la représentation des réseaux par des graphes multi-partis, associée à des marches aléatoires contraintes et des indicateurs de dispersions permet de quantifier une notion de diversité des nœuds dans les réseaux. Cette approche théorique est appliquée sur des jeux de données d’écoute musicale en ligne afin de mesurer à la fois la diversité des utilisateurs mais aussi des effets des recommandations algorithmiques issues des plateformes en ligne.

Enfin, le troisième et dernier chapitre rend compte d’une recherche interdisciplinaire conduite avec des collègues juristes. Elle s’attache à analyser les corpus de documents juridiques à l’aide de graphes multi-partis afin d’identifier quelles dynamiques de citation permettent à des jugements de devenir influent dans une jurisprudence. Plus encore que les résultats en terme d’analyses réseaux de différentes cours internationales, cette partie ambitionne de montrer que recherches qualitatives et quantitatives ne sont pas antagonistes mais au contraire se complètent pour fournir une image plus fidèle à la réalité de la jurisprudence des cours.

En guise de conclusion, je discute comment les travaux développés dans le chapitre 2 et 3, bien que très indépendants, convergent vers une ligne de recherche interdisciplinaire qui me semble très prometteuse en montrant de quelle manière nous pouvons étudier l’intérêt, la faisabilité et la place des approches informatiques dans le domaine juridique en ayant pour ambition de remettre les praticiens au centre de l’expertise.