Recours, retours et détours néo-ruraux

LIEU

Université Paris Nanterre
Bâtiment Weber, rez-de-chaussée
200 avenue de la République 92000 Nanterre
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neoruralites@mailo.com

Les récents événements sanitaires ont semblé acter une « revanche des campagnes ». S’éloignant de leur condition d’espaces délaissés, ces dernières sont apparues tout à la fois comme des refuges et des havres d’authenticité et de bien-vivre aux yeux d’une population jusqu’alors urbaine. Le phénomène n’est évidemment pas sans précédents, comme en témoignent les diverses vagues de retours « à la nature » (Hervieu-Léger et Hervieu 1979) ou « à la terre » (Rouvière 2015) qu’ont connues la France, l’Europe et l’Amérique du Nord depuis les années 1960. L’intérêt médiatique pour ces migrations contemporaines est allé de pair avec la remise au goût du jour de l’idée qu’il puisse exister une manière renouvelée d’habiter la campagne. Une néo-ruralité. Les limites, sinon la fictivité (voir notamment Saumon et Tomassi 2022), de cette catégorie irrémédiablement homogénéisante, n’en sont pas moins régulièrement soulignées par les sciences sociales.

Arrimé à une lecture prudente et plurielle de cette notion, ce séminaire sera justement l’occasion de revenir sur l’hétérogénéité des trajectoires, des attentes, des pratiques et, plus généralement, des expériences qu’elle est censée englober. Il s’agira également d’interroger les liens éventuels que les néo-ruralités entretiennent avec des phénomènes sociaux aussi divers que l’émergence d’un « affect terrestre » (Balaud et Chopot 2021), la résurgence d’un utopisme rural (Civilisations 2021 ; Hervieu-Léger et Hervieu 2023), les processus de relocalisation du politique (Jeanpierre 2019) et du capital (Delage et Rousseau 2022), l’inquiétude écologique, etc.

Comité d’organisation

Maxime Bello (Sophiapol), Cyprien Tasset (VetAgro Sup, UMR Territoires), Jérôme Tournadre (CNRS, ISP)

Programme 2022-2023

Programme 2023-2024

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