« Les trajectoires des scientifiques en exil sont trop souvent mal connues »

Fabien Trécourt. Publié le 06/07/2022

Depuis plus d’un siècle, la France développe une politique d’accueil pour les chercheurs et chercheuses obligés de fuir leur pays, comme aujourd’hui en Ukraine. Pascale Laborier, à l’initiative du Programme national d’accueil en urgence des scientifiques et des artistes en exil (Pause) et d’une exposition consacrée à ces exilés, nous en explique les enje

Dès le début de la guerre en Ukraine, le Programme national d’accueil en urgence des scientifiques et des artistes en exil (Pause) a diffusé un appel d’urgence auprès d’une centaine d’universités et d’établissements de recherche…

Pascale Laborier. Oui ce programme facilite la prise en charge d’universitaires contraints de quitter leur pays lorsque la situation sur place met leurs travaux ou eux-mêmes en danger. En février dernier, les chercheurs et chercheuses ukrainiens étaient donc particulièrement concernés. Pause a permis une aide financière exceptionnelle de trois mois pour les aider à accueillir scientifiques et artistes ukrainiens. Cela s’ajoute à nos actions dans les universités : Pause co-finance l’accueil de chercheuses et de chercheurs en exil à hauteur maximale de 60 %, tandis que 40 % de leur salaire sont pris en charge dans les établissements. Et le réseau Migrants dans l’enseignement supérieur (MEnS), créé en 2016, qui a pour objectif de mettre en œuvre des actions pour favoriser l’insertion académique des personnes exilées, chercheurs et étudiants.