Présentation

Myriam Ahnich est doctorante en science politique à l’Université Paris Nanterre depuis 2015. Sa thèse porte sur la genèse et les usages des outils de quantification dans le sous-champ de la psychiatrie en France des années 1950 à nos jours.

À travers l’étude de l’harmonisation et de la standardisation des catégories diagnostiques à l’échelle internationale, de la réception en France du Manuel Diagnostic et Statistique (DSM III) de l’American Psychiatrique Association (APA) et de la Classification Internationale des maladies (CIM) de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au début des années 1980, elle étudie le processus de normalisation la psychiatrie française. Discipline dont la « singularité » est mise en cause par la consécration de « l’objectivisme médical » comme mot d’ordre symbolique des réformes de modernisation de l’État d’une part et les transformations conjointes du champ médical et du champ scientifique d’autre part et parallèlement par la montée en puissance de la figure du « patient » comme auxiliaire médical. Pour ce faire, dans une approche processuelle et relationnelle, elle analyse les enjeux de luttes symboliques autour de l’usage d’instruments diagnostiques standardisés afin d’identifier les logiques sociales qui participent de la hiérarchisation des savoirs et des pratiques thérapeutiques dans le champ de la santé mentale. Simultanément à sa recherche doctorale, elle a mené une enquête collective sur les dispositifs de coordination de la santé publique dans les territoires dits prioritaires.

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