Au terme d’un débat en assemblée générale de laboratoire, le 9 septembre dernier, suivi d’une consultation électronique, close le 27 septembre, auprès de l’ensemble des membres titulaires et des doctorant(e)s et post-doctorant(e)s de notre unité de recherche et d’une réunion en atelier des jeunes chercheuses et chercheurs non-titulaires, l’ISP tient à exprimer son attachement indéfectible au statut national des personnels de l’enseignement et de la recherche.

Malgré l’intérêt des thématiques scientifiques retenues pour les chaires de professeur junior, une opposition à la mise en place de ces chaires s’est clairement exprimée, dans la mesure où elles contribuent à défaire le statut de fonctionnaire des chercheurs et enseignants-chercheurs en instaurant une voie parallèle de recrutement.

En accord avec les motions déjà adoptées par d’autres unités de recherche, le Conseil Scientifique de l’INSHS et par la Conférence des Présidents de Section du Comité national, nous appelons le Ministère et le CNRS à abandonner ce mode de recrutement qui amplifie et reconduit les logiques de mise en concurrence systématiques déjà à l’œuvre dans l’ESR.

Nous préférons que les moyens alloués aux chaires de professeur junior servent plutôt à créer ce dont les laboratoires de recherche ont un besoin urgent : des postes pérennes de chercheuses et de chercheurs, d’enseignantes-chercheuses et d’enseignants-chercheurs, suivant les voies nationales de recrutement telles qu’elles sont défendues par le Comité National du CNRS et le Conseil National des Universités.